Les interrogations tournent autour d'une question simple : le modèle social français, principalement construit pendant les "Trente glorieuses", est-il devenu obsolète ? Des interrogations se posent sur la viabilité financière d'un système social accusé de peser, par son coût, sur les finances publiques et sur la vitalité de la croissance économique. Ce recueil répond en quelque 130 questions aux interrogations les plus fréquemment formulées sur ce sujet.
Gare, bureau de poste, parc, grand magasin ou galerie marchande : un espace ouvert au public n'est pas seulement le lieu de possibles incivilités. Il est aussi un réservoir de civilité : la façon dont ses usagers- clients, employés, gestionnaires- l'occupent contribue à sa " qualité ", donc à sa sécurité. C'est ce qu'enseigne un dialogue inédit entre chercheurs et responsables d'espaces, commerciaux ou non, accueillant un large public. (Présentation de la revue)
Comment les habitants des zones urbaines sensibles perçoivent-ils leur quartier ? Comment y vivent-ils ? Sont-ils satisfaits par leur cadre de vie, leur logement, les équipements et services à leur disposition ? Dans quelle mesure leurs points de vue sur ces questions diffèrent-ils de ceux des autres Franciliens ?
A partir de pratiques culturelles de leurs régions d'origine, les Antillais travaillant au centre de tri de colis que l'auteur a observé ont reconstruit de nouvelles règles de cosommation alimentaire et de commensalité sur leur lieu de travail en région parisienne. En partant de l'étude de la transposition d'une pratique alimentaire ancienne, l'auteur décrit l'organisation rituelle du casse-crôute, l'approvisionnement en denrées alimentaires, le déroulement du repas et ses participants. Ces repas seraient un rituel, un devoir qui permet d'entretenir les traditions du pays.
Il n'y a pas assez d'enfants d'immigrés dans la fonction publique de l'Etat : ce constat est le point de départ de la réflexion de l'auteur du rapport, Gwénaële Calvès. Après avoir identifié les personnes concernées ainsi que le fond du problème, l'auteur précise les objectifs poursuivis par la volonté d'intégration des Français issus de l'immigration dans la fonction publique : "renforcer le rôle essentiel joué par la fonction publique en termes d'intégration et de promotion sociale" ; "inscrire la politique de recrutement de la fonction publique dans le cadre d'un objectif général de lutte contre les discriminations [...] et de prévention et de lutte contre les exclusions" ; faire en sorte que "le service public soit davantage à l'image de la population". Se référant à l'utilisation de la discrimination positive dans la fonction publique à l'étranger, l'auteur étudie les enjeux de son application en France (élaboration d'un programme de discrimination positive en trois étapes, régime juridique des mesures appliquées). Notant que l'instauration de la discrimination positive se heurte, en France, au principe d'égal accès aux emplois publics, l'auteur présente des solutions parmi lesquelles l'intensification des mesures de discrimination positive territoriale ou encore des mesures de lutte contre la surqualification des candidats aux concours de la fonction publique. (Présentation éditeur)
Enquête auprès des travailleurs du service public à Genève (Suisse) : ils racontent comment ils vivent l'Etat, leurs chefs ou leurs subordonnés. Ils racontent comment ils doivent réinsérer des chômeurs dans un marché du travail recomposé où la précarisation domine. Ils racontent comment ils assistent des requérants d'asile et des travailleurs immigrés clandestins.
Ce dossier fait le point sur les formes et les effets des discriminations et sur les évolutions juridiques et politiques du problème dans le contexte européen. Les points de vue émanent de théoriciens mais aussi d'observations de terrain, d'enquêtes sur l'ensemble du territoire national, en particulier dans le domaine de l'emploi.
Après avoir dressé un bilan de vingt années de politique d'intégration, le rapporteur présente un état des lieux au sein des métiers du ministère de l'intérieur. Puis il propose une dizaine de mesures, notamment la nomination d'un "directeur de l'égalité des chances" au sein du ministère de l'Intérieur, la mise en place d'un outil statistique des origines, l'adaptation des méthodes de recrutement pour favoriser les "minorités visibles" et la création de brigades anti-discriminations au sein des commissariats ou des postes de gendarmerie.
La laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République. Au cours de ces dernières années, des atteintes ont été portées à ce principe dans les services publics et plus largement dans nos quartiers et villes. Préoccupé par cette situation, le Président de la République a installé le 3 juillet 2003, une commission chargée de réfléchir à l'actualité du principe de laïcité, de cerner les difficultés rencontrées et de proposer des remèdes. Placée sous la présidence de Bernard Stasi, la commission a procédé à plus d'une centaine d'auditions publiques. Après 23 semaines de travaux et réflexions, la commission a, le 11 décembre 2003, remis au Président de la République son rapport, adopté à l'unanimité.
Cet ouvrage collectif a pour but d'apporter des analyses, des réflexions et des concepts-clés pour élucider les enjeux du devoir de fidélité à l'Etat des travailleurs du service public pris entre servitude et liberté.
Cette étude a pour but d'expliciter les modalités de recherche d'emploi des primo-arrivants, la nature des emplois obtenus en lien avec leurs qualifications, les représentations liées à l'emploi et au travail en France, le recours aux services publics de l'emploi, le rôle des réseaux communautaires, leur réceptivité à la formation (linguistique et professionnelle). Une attention particulière a été portée aux femmes primo-arrivantes, à leurs aspirations et pratiques en matière de travail et de recherche d'emploi
Cet ouvrage est le troisième volume d'une série de travaux concernant les travailleurs du service public. Partant du constat que ces travailleurs du service public doivent appliquer les décisions de l'Etat tout en constatant les attaques faites au services public et aux plus précaires (chômeurs, étrangers ...), l' auteure tente d'apporter des réponses par le biais d'analyses et de définition de concepts-clés.
Cet article propose une analyse des rapports entre institutions publiques et personnes à travers les relations entre guichetiers d'un bureau de poste et habitants d'un quartier populaire de la région parisienne dans les années 2000. Il conclut sur l'évolution du statut des services publics vers une adaptation à l'économie de marché tandis que les pouvoirs publics se consacreront à l'aide aux plus démunis.